Quand les régimes mènent à la catastrophe
Si vous avez suivi mon raisonnement, vous avez probablement déjà perçu pourquoi les traitements proposés jusqu’à présent contre le surpoids ne marchent pas. Ils ne tiennent pas compte de tous ces facteurs.
Les chiffres sont sans appel. Quels que soient les régimes évalués, Le taux d’échec est supérieur à 80%. Pire les aggravations sont fréquentes. C’est ce qu’on appelle le yoyo.
Pourquoi un régime restrictif est-il voué à l’échec et risque-t-il fortement d’aggraver la situation comme cela est maintenant universellement reconnu (ce qui n’empêche pas leurs gourous de continuer à les promouvoir) ?
Lorsque l’on mange moins, une petite région du cerveau chargée de réguler les prises caloriques, l’hypothalamus, les compte. Lorsqu’elles diminuent, ce centre commande une adaptation automatique : les dépenses, appelées métabolisme de base, sont diminuées.
Ce qui fait que lorsqu’une personne reprend à la fin de la cure ses apports caloriques, elle en profite plus qu’avant.
Elle a perdu du poids : pas mal d’eau, de la graisse (c’est le but), mais souvent aussi un peu de muscle (la masse qui dépense).
Elle reprend du poids. Mais que reprend-elle ? de l’eau, de la graisse, mais pas de muscle.
Ce qui fait qu’une personne qui faisait 85 kg et qui refait 85 kg après un régime – le yoyo -, n’est plus la même personne. Sa composition corporelle a changé. Elle a moins de masse musculaire et plus de masse grasse.
Si elle veut reperdre elle devra faire un régime encore plus restrictif, car la masse qui dépense a fondu. Plus une personne a fait le yoyo, plus son surpoids devient résistant. Et on en arrive à un obèse petit mangeur. Un obèse de plus en plus déprimé et de plus en plus à risque de diabète et d’accidents cardiovasculaires.
Alors les régimes hyperprotéinés c’est peut-être mieux ? Cela aide peut-être à conserver du muscle ?
Et non, parce que l’augmentation des protéines élève l’inflammation et que l’inflammation a des effets négatifs sur tous les paramètres du surpoids y compris sur la perte de la masse musculaire qui est inflammatoire.
Mais il y a pire, comme les régimes soit disant « chronobiologiques » où l’on vous fait manger du fromage le matin qui augmentent à toute allure les risques cardiovasculaires…
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