On a découvert chez des enfants à intelligence précoce ou « haut potentiel », une vitesse de conduction nerveuse accélérée et chez certains autistes un nombre de neurones 67% de fois plus élevé que la moyenne dans le cortex.
Pour en savoir plus :
www.mensa-france.org/files/Rapport_FF_CNRS_surdoues-etat-recherche.pdf
www.arapi-autisme.fr/pdf/2011-11-Courchesne.pdf
Ce ci pourrait s’expliquer en partie par une autre percée., faite par un chercheur de Marseille qui a détecté concernant l’autisme d’Asperger une anomalie du transport du chlore dans les neurones qui, s’accumulant, inverse les effets du GABA, ce neurotransmetteur continuant alors à stimuler la multiplication neuronale au lieu de la freiner. A l’inverse la prise d’un diurétique qui réduit cette accumulation est associée à une amélioration des troubles.
Pour en savoir plus : http://presse-inserm.fr/un-essai-clinique-prometteur-pour-diminuer-la-severite-des-troubles-autistiques/5743/
Il y a un chevauchement très probable entre l’intelligence précoce et la forme d’autisme « hyper-intelligent », dit d’Asperger, qui est loin d’être forcément invalidant.
Léonard de Vinci, Michel Ange, Mozart, Goya, Beethoven, Newton, Darwin, Nietzsche, Dostoievsky, Evariste Gallois, Henri Poincaré, Einstein, Van Gogh, Alan Turing, Ettore Majorana… étaient très probablement Asperger. Plus près de nous, Jacha Heifetz et Nathan Milstein considérés comme faisant partie des plus grands violonistes de tous les temps, Vladimir Horowitz et Glenn Gould, leurs équivalents pour le piano, Mark Rothko, Keith Haring et Jean Michel Basquiat, ces deux derniers, peintres exceptionnels à la création fulgurante (malheureusement tous deux morts très jeunes), Isidore Isou, le fondateur du Lettrisme et l’auteur de La Créatique,Yayoi Kusama, Alexandre Grothendieck, un mathématicien d’une envergure inouïe, Aaron Swartz, un informaticien qui a co-inventé le RSS à l’âge de 14 ans et lisait en moyenne 70 livres par an (et qui s’est tristement suicidé à l’âge de 26 ans)… l’étaient de toute évidence aussi.
Le problème est que cette hypersensibilité est une hypersensibilité aux « bonnes » et aux « mauvaises » choses. Aux bonnes choses, cela donne une curiosité insatiable dans de nombreux domaines et une capacité d’observation hors du commun (suivi d’une intégration et de percées fulgurantes dans la compréhension, la découverte, l’invention).
Aux mauvaises choses, cela donne, une répulsion pour beaucoup de comportements indésirables, de l’insécurité, de l’anxiété, un grand manque de confiance et une forte tendance à la dépression, parfois, une grande difficulté d’adaptation à la réalité d’une société encore très primairement « reptilienne », préoccupée d’abord de sa survie et de son confort par la dominance, même quand c’est aux dépends des autres. Et c’est souvent particulièremenr aux dépends des créateurs qui sont rejetés, ignorés, laissés sans moyens à la hauteur de leurs besoins de créer, de leur vivant, puis mythifiés et hyper-exploités après leur mort.
Les TOC semblent être une défense par rapport à ces aspects négatifs, ayant pour fonction de contrôler, de sécuriser, de même que l’hyper-investissement intellectuel et la distance affective. Le manque de confiance et le perfectionnisme, entraînent lenteur et procrastination. Vinci a laissé inachevées la plupart de ses oeuvres et a accumulé, comme beaucoup des géants culturels cités, des masses d’idées et de dessins dans ses carnets, non publiées. Darwin a mis des dizaines d’années avant de publier son Origine des Espèces, et ne l’a fait que forcé de le faire, après avoir reçu une lettre formulant ses mêmes idées sur l’évolution par Wallace.
Il y a un lien fort entre la tension pulsionnelle élevée (la plus banale), le perfectionnisme, la procrastination, les TOC, Asperger, « l’hyperactivité » et les difficultés existentielles et relationnelles.
Les axes principaux pour aider ces personnes hypersensibles à se sentir bien, à réduire l’anxiété, les troubles de l’humeur et les difficultés d’adaptation sont :
– des activités physiques aussi intenses que les activités intéllectuelles, qui ponctuent la journée, permettant au cérébral hyper-actif de se reposer et de garder sa balance (aident particulièrement la natation et toutes les activités dans l’eau, le massage, le yoga, le Chi Kung…)
– un puissant réseau de soutien affectif (et autant que possible une sexualité épanouie)
– un bon sommeil
– une négociation entre son enfant intérieur qui n’a pas de limites et son parent intérieur qui prend des décisions « réalistes » pour s’adapter aux contingences, se cadrer, respecter des échéances, les deux étant vitaux, trouver le rythme qui alterne compromis adaptatif de confort avec investissement libre, intemporel, audace créative ++++
– un magnésium de troisième génération, liposoluble, associé à de la taurine et de l’arginine
– une cure d’un mois de vitamines B (nécessaires à la synthèse de la sérotonine)
– du nicotinamide à dose plus élevée en continu pour épargner du tryptophane hépatique au profit du cerveau
– ponctuellement de la tyrosine, lorsque les neurones sont « vidés » ou sur-sollicités.
(suite à un échange avec Audran sur le Forum).
0 commentaires