L’excès de fer ne concerne pas seulement les personnes porteuses des anomalies génétiques qui mènent à une accumulation de fer dans l’organisme, l’hémochromatose, qui touche en France de 150 000 à 200 000 personnes, mais des dizaines de millions de personnes, étant donné quatre facteurs de surcharge :
1) la condition masculine : alors que les hommes n’ont pas de règles ils consomment une quantité ridiculement excessive de viande
2) la ménopause qui entraîne un arrêt des pertes en fer à travers les règles, ce qui fait que la femme rattrape progressivement la situation des hommes
3) le fait que le fer s’accumule lentement au cours du vieillissement, ce qui est facteur majeur de son accélération, de l’amplification des phénomènes inflammatoires et de l’apparition des maladies dégénératives
4) la pénétration excessive de fer sous l’influence de nombreux facteurs : excès de vin, l’inflammation, l’oxydation des membranes cellualires, l’afflux excessif de calcium dans les cellules, le stress psychologique et son médfiateur la noradrénaline (importante découverte du chercheur japonais Yagi)… on retrouve des accumulations de fer qui participent à la pathophysiologie des nombreuses pathologies comme les infections chroniques, les maladies de Parkinson et d’Alzheimer. Il faut ajouter les personnes qui prennent des complémenta alimentaires contenant du fer (la première règle d’un complément est qu’il ne doit contenir ni fer ni cuivre et les personnes qui doivent subir des transfusions répétées.
Le fer est à la fois pro-oxydant, pro-inflammatoire, un facteur de prolifération des virus, des bactéries, des champignons, des parasites et des cellules cancéreuses. Il a été montré un agent majeur de neurodégérescence.
De nombreuses études montrent une augmentation des cancers, en particulier du colo, avec l’augmentation de la consommation de viande.
Toyokuni S. Iron and carcinogenesis: from Fenton reaction to target genes, Redox Rep. 2002;7(4):189-97,
Populations à risque de surcharge en fer :
– personnes âgées (hommes avant les femmes)
– consommateurs fréquents de viande
– consommateurs de compléments contenant du fer
– porteurs des mutations gènétiques de l’hémochromatose
– personnes transfusées régulièrement
Un projet agro-alimentaire recherche comment réduire la quantité de fer dans la viande pour réduire son caractère carcinogène (Sécuriviande).
http://securiviande.free.fr
Bilan du fer :
Ferritine
normale : hommes 40-70 femmes 30-60
anémie (Hb inf à 11 chez l’homme, à 10 chez la femme) et ferritine inf à 12 = carence avec anémie
inférieure à 12 : carence
entre 12 et 30 : déficit
supérieure à 100 et inf à 250 : surcharge modérée
supérieure à 250 : risque augmenté de pathologies dégénératives
supérieure à 600 : recherche d’hémochromatose
en cas d’inflammation, d’infection aigue, de cancer, le fer sérique baisse et la ferritine augmente
si l’infection ou l’inflammation sont aigues
doser le coefficient de saturation de la transferrine
inférieur à 20% déficit
supérieur à 35% surcharge
si l’infection ou l’inflammation sont chroniques ou en cas de cancer
doser les récepteurs solubles à la transferrine
normale : 0.76 – 1.76 mg/l – en cas de déficit le taux est augmenté;
Il faut donc toujours associer une recherche de l’inflammation avec bilan fer : VS, CRP-us
Stratégie de correction d’une surcharge en fer :
– réduire les apports d’aliments riches en fer :
viandes rouges, foie, viandes blanches et poissons, boudin noir, pigeon (en cas d’hémochromatose une fois par mois)
– faire consommer du thé vert ou ajouter Thé vert matchs dans plats en fin de repas contenant du fer
– pas de vitamine C en fin de repas contenant du fer
– saignées (don du sang ou saignées thérapeutiques mensuelles de 250 ml) jusqu’à redescendre à 100 de ferritine
Pour protéger la personne des dégâts occasionnés par le fer prooxydant et pro-inflammatoire :
le magnésium inhibe le passage du fer dans les cellules :
* D Stress Booster 1 stick matin, midi, soir (et l’arginine est cardioprotectrice)
* les polyphénols sont les seuls antioxydants qui bloquent le fer : chocolat noir, thé vert, thé vert matcha, fruits + Antiox F4 4 comprimés matin et midi
En cas de simple surcharge cette supplémentation peut être plus légère.
Plusieurs études ont mis en avant que la supplémentation en fer chez la femme enceinte a des effets délètères, en particulier, il réduit la croissance in utero de l’enfant. Cela s’explique non seulement par les effets pro-inflammatoires et prop-oxydants du fer, mais aussi du fait qu‘il antagonise l’absorption du zinc qui est l’élément limitant de la croissance et du développement cérébral
Le Collège National des Obstréticiens demande depuis de nombreuses années que les femmes enceintes ne soient plus supplémentées en fer sauf en cas d’anémie.
Papadopoulou E et al, . The effect of high doses of folic acid and iron supplementation in early-to-mid pregnancy on prematurity and fetal growth retardation: the mother-child cohort study in Crete, Greece (Rhea study), Eur J Nutr, 2012 Mar 20.
Il reste à obtenir l’interdiction de la présence du fer et du cuivre dans les compléments alimentaires, dans lesquels ils oxydent les vitamines en engendrent de radicaux libres.
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