Les lésions non réparées deviennent des mutations définitives.
Elles affectent toutes les cellules.
Dans les cellules germinales, elles sont responsables d’infertilité, de fausses couches, de malformations et de facteurs de risques génétiques de maladies dans la descendance.
Dans les autres cellules, elles entraînent des modifications de conformation spatiale des protéines qui peuvent perturber leurs fonctions biochimiques. `
C’est le mécanisme fondamental de la baisse des performances des organes avec l’âge.
C’est aussi l’origine de l’altération des tissus et des pathologies dégénératives qui touchent le système locomoteur, les organes des sens, le système cardio-vasculaire, les défenses immunitaires et le cerveau.
Les dégâts oxydatifs sur l’ADN des neurones sont non seulement importants dans le vieillissement cérébral et les démences comme la maladie d’Alzheimer, mais aussi dans les dégradations cognitives entraînées par les chimiothérapies.
L’augmentation des dégâts sur l’ADN est considéré comme l’un des marqueurs de risque les plus précoces du risque de maladie d’Alzheimer, dans lequel on détecte à la fois une augmentation des dommages et une baisse des capacités de réparation.
Certaines altérations héréditaires des systèmes de réparation de l’ADN entraînent des risques élevés de pathologies : par exemple la mutation des gènes BRCA1 et BRCA2 qui augmente les risques de cancers du sein ou du système NER (nucleotide excision repair) qui provoque quasiment à 100% des cancers de la peau en cas d’exposition au soleil (xeroderma pigmentosum).
De fait on trouve un phénotype d’instabilité génomique dans la plupart des cellules cancéreuses et le phénotype d’instabilité génomique augmente le risque de la plupart des cancers.
Les gènes contrôlant les systèmes de réparation sont endommagés, comme les autres gènes, par les agressions oxydatives et la pollution.
Ils mutent donc, ce qui accélère la transformation des lésions provisoires en mutations définitives.
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