Le stress est devenu un véritable épiphénomène de nos sociétés dans lesquelles il s’est, ces dernières années considérablement amplifié.
Alors que seule une population très restreinte était concernée par ce qu’on a appelé successivement « hystérie », « névrose », « troubles psychosomatiques », « psychasthénie », « spasmophilie » avec son aboutissement le plus spectaculaire, la crise de tétanie, on assiste à une véritable épidémie de troubles musculo-squelettiques devenus l’un des premiers postes de dépenses de santé, de dépressions et de fibromyalgie, un syndrome de fatigue chronique algique, résultat d’une accumulation de stress aigues et chroniques.
Le stress, la fatigue et leurs manifestations multiples, ainsi que les pathologies qui y sont associées, ont augmenté dans toutes les catégories de populations : enfants, adolescents – parmi les plus touchés -, ouvriers, cadres, professions libérales, seniors….
Parmi les chiffres publiés on relève que
23% des Français se sentent stressés tous les jours ou presque
52% connaissent des problèmes de sommeil à cause du stress
47% ressentent une fatigue fréquente qu’ils estiment due au stress (Ipsos, 2008).
Selon une étude menée par l’INRS et Arts et Métiers Paris Tech, le coût social du stress professionnel en France se serait élevé en 2007, a minima, à 2 à 3 milliards d’euros (INRS, 2010) alors qu’il était évalué à entre 800 millions et 1,6 milliards par le même institut en 2008.
Le stress est le deuxième problème de santé le plus répandu dans le monde du travail, il touche 22 % des travailleurs de l’Europe des 27.
Les études indiquent que le stress est à l’origine de 50 à 60 % de l’absentéisme. Cela représente des coûts énormes, tant en termes de souffrance humaine qu’en raison de la réduction des performances économiques (EU-Osha, 2009)
64% des travailleurs déclarent éprouver des symptômes de stress, mais seuls 6% des travailleurs ont affirmé consulter la médecine du travail lors d’un stress d’origine professionnel (Anact)
37% ressentent une fatigue importante (60% chez les personnes stressées)
29% se disent victimes de tensions musculaires (Anact/CSA, 2009).
En France, les troubles musculo-squelettiques représentent la première cause de maladie professionnelle reconnue avec 43 000 cas en 2011, soit une augmentation de près de 10% par rapport à 2010 (Assurance Maladie, 2011).
44% des salariés stressés souffrent de troubles du sommeil (Anact/CSA, 2009).
80% des sondés sont préoccupés par « le stress au travail » et ne seraient pas étonnés que la vague de suicides, à laquelle nous sommes tous confrontés actuellement, s’étende à d’autres entreprises (Obéa-Infraforces, 2009)
Au moins 1 million de personnes se suicident chaque année dans le monde (OMS)
La proportion de suicides augmente chez les jeunes depuis 50 ans environ.
En France, le suicide représente la 2ème cause de mortalité chez les 15-24 ans et la première chez les 25-34 ans.
Les personnes sans emploi se suicident davantage que celles qui travaillent. Or le chômage n’a jamais été aussi élevé en France.
Les professions médicales ou para-médicales, semblent augmenter le risque de suicide (elles ont facilement accès aux médicaments) (www.pratis.com).
74% des étudiants s’avouent stressés (Ifop, 2009), 35,4% d’entre eux déclarent avoir des difficultés à gérer leur stress (Csa/Smerep, 2009)
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