Le stress est lié à une menace potentielle sur le territoire nécessaire pour la survie de l’individu ou de l’espèce (sécurité, nourriture, sexualité).
Le bruit, même subliminal, entraîne une mobilisation de la vigilance via la noradrénaline du locus coeruleus (au coeur du cerveau pulsionnel, dit “reptilien”).
Une hypernoradrénergie prolongée du locus coeruleus est associée à une hyper-vigilance non nécessaire, ce qu’on appelle l’anxiété.
S’ajoutent à cette hypernoradrénergie des inhibitions des circuits neuronaux sédatifs : gabaergiques, sérotoninergiques et taurinergiques et une activation des circuits associés aux neuromédiateurs dits “excitotoxiques” : aspartate et glutamate et de l’axe hypothalamo-hypophysaire, menant à l’élévation du cortisol circulant.
Mais la vigilance ne sert en rien sans une mobilisation de l’ensemble du corps afin de pouvoir donner une réponse concrète à une menace (qu’elle soit réelle ou non).
Lorsque l’on claque dans ses mains les pigeons s’envolent. Pour ce faire les glandes surrénales émettent aussi de la noradrénaline. Cette dernière va mettre les muscles en tension, mais aussi les cellules musculaires lisses des organes internes et des vaisseaux pour fermer les sphincters (les activités de digestion et d’excrétion sont inopportunes en situation d’urgence) et une montée de la tension artérielle (qui accroît le débit cérébral sanguin).
La noradrénaline va aussi libérer l’énergie nécessaire pour faire face à la situation d’urgence : augmentation de la glycémie, via la glycogénolyse, des acides gras circulants via la lipolyse, bronchodilatation pour permettre une consommation d’oxygène supérieure (d’où l’usage des bêta-mimétiques dans l’asthme), accélération du rythme cardiaque pour délivrer plus vite calories et oxygène aux muscles.
La noradrénaline ne pouvant pas traverser les membranes lipidiques des cellules, son signal est relayé par deux “second messagers” : le calcium qui provoque les contractions musculaires et corollaires et l’AMPc qui élève le niveau interne de dépense énergétique à l’intérieur des cellules.
Ceci va permettre des réponses de combat ou de fuite en réponse au stresseur.
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