Je vais donner les 17 et 18 Mai à Paris une formation sur La Nutrithérapie de l’Enfant et de l’Adolescent.
La santé d’un individu se construit dès avant sa conception. La qualité des ovules et des spermatozoïdes et surtout de leur ADN est un facteur essentiel.
Cela implique une médecine pré-conceptionnelle – qui reste entièrement à créer en France – à but d’optimiser le poids, les choix alimentaires, l’environnement des futurs parents, de diagnostiquer leurs déficits et de les corriger, de les aider à se débarrasser des médicaments non indispensables, à remplacer les psychotropes toxiques (tabac, alcool, sur-bouffe…) par de « bonnes drogues », d’identifier les facteurs de risques de complications de la grossesse et de l’accouchement comme la prise de poids, la tolérance au glucose, les risques thromboemboliques élevés pendant cette période, la vulnérabilité au stress, la tension pulsionnelle élevée qui favorise les dépressions du pré et du post-partum, etc…
Par ailleurs, aujourd’hui, on étudie de manière extensive les origines foetales des maladies de l’adulte. En effet l’exposition à des périodes critiques de la grossesse à des stress, des perturbations alimentaires, des polluants, en particulier perturbateurs endocriniens, même à de faibles doses, peuvent modifier l’épigénétique, ce qui se traduit par des risques importants de pathologies, qui seront par ailleurs transmissibles aux générations suivantes.
Les bilans et supplémentations péri-conceptionnelles actuelles sont gravement en retard par rapport aux connaissances, à commencer par la supplémentation en acide folique à vue de prévention des malformations du tube neural, qui ne tient pas compte des terrains génétiques identifiables par un dosage de l’homocystéine, ni des co-facteurs d’activation de la vitamine B9.
La santé de l’enfant et de l’adulte dépend ensuite de la qualité de la nutrition pendant le déroulement de la grossesse. Or,100% des femmes enceintes en France ne reçoivent pas les apports recommandés dans l’ensemble des nutriments-clés pour la croissance cérébrale in utero : oméga trois, zinc, magnésium, vitamine B9, iode !
Par ailleurs l’explosion hormonale et anabolique augmente les besoins dans la plupart des micro-nutriments, en particulier magnésium, zinc, vitamines B6 et B9.
Vient ensuite l’importance considérable de l’allaitement, dont la qualité dépend aussi étroitement de l’alimentation et de la supplémentation (pour ce qui ne peut pas être correctement apporté par l’alimentation) de la femme allaitante.
Les deux pathologies les plus communes de l’enfant : infections et allergies, pourraient pour la plupart être prévenues par des mesures nutritionnelles et environnementales. De nombreuses études ont permis de développer une immuno-nutrition capable de renforcer les défenses que ce soit pour éviter ou sortir rapidement d’une infection. La vaccination elle-même pourrait être beaucoup plus efficace si les mesures nutritionnelles adaptées, comme l’apport en zinc, sans lequel il n’est pas possible de développer un taux efficace d’anticorps étaient prises.
La plupart des pathologies communes du nourrisson, de l’enfant et de l’adolescent peuvent être prévenues et/ou mieux traitées avec l’aide des outils nutritionnels et environnementaux dont nous disposons maintenant : troubles digestifs, troubles du sommeil, troubles du caractère et du comportement, problèmes de peau (de l’érythème fessier à l’acné), de même que les pathologies plus rares, de l’épilepsie à la mucoviscidose…
Mais la nutrition est aussi là pour favoriser le développement physique, intellectuel, affectif et personnel du nourrisson à l’adolescent qui passent par des phases de croissance exigeantes en énergie et nutriments. Cette connaissance manque malheureusement aujourd’hui non seulement à la plupart des parents, mais aussi des professionnels de santé. Ceci entraîne beaucoup de mal-être, de difficultés scolaires, de réussite professionnelle et sociale et d’épanouissement personnel, avec une exacerbation à l’adolescence dont les conséquences sont parfois dramatiques. Tout cela pourrait être largement évité et modulé par des outils, comme ceux du contrôle pulsionnel, à partir du moment où ils sont intégrés avant la crise de l’adolescence.
Informations : www.ienpa.com
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