Industrie agro-alimentaire et camps de concentration : dans les coulisses du supermarché

« Adieu veau, vache, cochon, couvée… » le documentaire produit par Fabienne Servan Schreiber et diffusé sur France 3 donne une vision vertigineuse de ce qui se cache derrière les produits carnés vendus en grande distribution.

Premier constat : nous subissons les conséquences d’une politique désaxée lancée il y a 50 ans par Edgar Pisani qui a décidé de transformer la Bretagne en usine à viande, sur le modèle des Etats-Unis qui ont inventé les chaînes de montage à Chicago au début du XXème siècle pour qu’une bête vivante ressorte d’une usine en pièces détachées. C’est ce qui a inspiré Ford à faire le contraire avec les voitures : une usine où des pièces détachées se retrouvent assemblées en une voiture à la sortie. Dans l’idée de moderniser la France et de produire de la quantité, on en est arrivé à sacrifier la qualité et de la nourriture et de l’environnement, et des conditions de vie des animaux comme des éleveurs, même si certains croient encore à ce modèle techno-réductionniste.

Dans ce documentaire on peut contempler l’horreur des camps de concentration pour volailles, porcs et bovins, de leurs conditions de vie enfermée, sans contact ni avec l’air, ni la lumière, ni l’herbe,  aujourd’hui bien cachées à l’abri de grands murs et fils barbelés les expériences menées par l’INRA (fistules ouvertes dans le dos des vaches pour pouvoir puiser directement dans leur panse), l’inséminationn artificielle, la séparation des vaches et de leurs veaux dès le premier jour (les images de la vache qui suit obstinément jusqu’au bout l’estafette dans laquelle on a embarqué son nouveau né qui beugle devraient aider à se calmer sur la compulsion de manger de la viande à chaque repas !), le stress du transport à l’abattage, les conditions de la mise industrielle à mort des vaches pendues et égorgées…

Deuxième constat : la Bretagne a certes connu un développement agricole explosif, mais à quel prix ?

D’abord de la dépendance : par rapport au maîs et au soja. Le maïs a causé la déforestation massive de l’Ouest de la France : 80% du bocage a été détruit, 150 000 kilomètres de haies en Côtes d’Armor ont disparu. Le maïs exige une consommation monstrueuse d’eau. Tout cela pour une source inapdaptée de protéines, trop riche en leucine, pro-inflammatoire, et d’un excès d’acides gras oméga six, promoteurs du cancer du sein. Le maïs doit être obligatoirement complété. On utilise pour cela du soja importé à 75% des USA et du Brésil. Du soja très majoritairement OGM, lié à une pollution massive au Round Up et à l’éradication des forêts, de la flore et de la faune, de la vie des indigènes qui y sont sont associées.

A ce propos, si les produits OGM doivent être en France étiquetés, il n’est pas obligatoire d’informer le consommateur que la viande – le cas de la majorité des viandes non organiques -, a été npurrie avec des OGM (c’est obligatoire en Autriche).

Le lisier utilisé comme engrais, provenant des déjections des animaux équivalent à la quantité prpduite par 40 millions d’humains, très riche en nitrates, a pollué l’air, l’eau, relargue des gaz toxiques et est resonsable de la prolifération d’algues vertes. Les nitrates oxydés donnent des nitrites, qui dans l’estomac se transforment en nitrosamines et sont des facteurs de cancer de l’estomac. Pour que l’eau reste officiellement potable, la dose journalière admissible dans l’eau du robinet a été réhaussée trois fois. La France est régulièrement épinglée par la Commission Européenne pour retard à la normalisation de la situation. Les réponses administatives sont actuellement d’autoriser des « dérogations », ce qui permet de continuer à distribuer de l’eau polluée.

Pour en savoir plus : www.agoravox.fr/actualites/environnement/article/eau-du-robinet-5-failles-sur-les-99900

Troisième constat : il est indéniable que cette filière a profité à certains : les gros industriels. Mais le témoignage de nombreux éleveurs et agriculteurs révèle combien ceux-ci se sont retrouvés piégés par ce système dans lesquel il se sont retrouvés pressurés. De plus en plus d’éléveurs résistent et sortent de cette filière pour regagner leur autonomie, leur liberté, leur dignité, leur éthique et la fierté de faire mieux, même si c’est moins.

On assiste à la fin de ce documentaire-tsunami, à, vous faire vomir la viande de grande consommation, à une procession parodique du « cochon d’or » organisée en Bretagne.

Quatrième constat : un kilo de viande équivaut à 11 kg de végétaux aussi nutritifs et à la perte de 25 000 litres d’eau, à l’enrichissement de l’air, de l’eau, des aliments en pesticides, hormones et antibiotiques. Cet abus d’antibiotiques (1000 tonnes par an pour les élévages français, intégrés directement dans l’alimentation), est la cause principale de l’apparition d’infections antiobiorésistantes, responsables de dizaines de milliers de morts en Europe chaque année.

La viande est, c’est vrai une bonne source de zinc, de fer et de vitamine B12, mais l’excès de viande apporte trop de fer, un facteur de vieillissement accéléré, de risques cardiovasculaires, de maladies inflammatoires et de cancers augmentés, apporte trop d’acide arachidonique, aussi pro-inflammatoire, apporte trop de leucine (comme le maïs et les propuits laitiers), de valine et d’isoleucine. La leucine est encore pro-inflammatoire et leucine-valine-isoleucine empêchent le passage du tryptophane dans le cerveau, ce qui favorise le mauvais contrôle pulsionnel, l’anxiété, l’agressivité, l’attirance pour le sucré, l’alcool et le tabac.

Cette débauche de production de viande est donc non seulement néfaste pour l’environnement, mais aussi directement pour notre santé ! De nombreuses études montrent que nous avons tout intérêt à diminuer viandes et produits laitiers, augmenter la part des poissons et surtout des végétaux de toutes sortes.

L’une des clés du changement est là : la prise de conscience que nous pouvons nous faire du bien en rééquilibrant nos achats.

Par exemple : sauf croissance rapide de l’enfant ou de l’adolescent, grossesse ou carence en fer, il est plus que contre-productif de consommer des protéines animales au dîner.

Cinquième constat : la PAC (Politique Agricole Commune) qui a résulté d’une politique ancienne, désuette et techno-réductionniste, fait que vous et moi payons 58 milliards d’euros (!) chaque année pour soutenir cette industrialisation arrivée à l’absurde de l’agro-alimentaire aux profits des élevages intensifs et des grands céréaliers et ceci aux dépends de l’agriculture indépendante, de terroir et biologique, protectrice de l’environnement et pourvoyeuse d’aliments plus goûteux, de meilleure qualité et aux effets bénéfiques sur la santé. 

La PAC va être renégociée, c’est le moment de vous exprimer et si vous le souhaitez de partager la pétition de la Fondation Nicolas Hulot : www.ifieldgood.org

Si vous êtes motivé(e) par la réduction de la maltraitance des animaux allez voir le site www.l214.com

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Le Dr Jean-Paul CURTAY, de renommée internationale, est un des pionniers de la nutrithérapie. Il a créé en France la première consultation dans cette discipline médicale nouvelle.