Il est possible de massivement réduire la fréquence des cancers

Aujourd’hui 4 Février 2015 c’est la Journée Mondiale contre le Cancer.

Pourtant la plupart des outils nutritionnels qui permettraient de le prévenur restent inconnus au bataillon des médecins et de la santé publique.

Voici quelques études qui parlent d’elles mêmes.

Un statut faible en folates (vitamine B9)  et une altération de la méthylation sont associés à un risque élevé de cancer du col utérin

L’intensité du déficit en folates et du dysfonctionnement de la DNA méthyltransférase sont corrélées à la sévéritédu stade de cancer du col.

Wang JT et al, Folate deficiency and aberrant expression of DNA methyltransferase 1 were associated with cervical cancerization,

Curr Pharm Des, 2014 ; 20(11) : 1639-46

Un statut bas en folates est associé à une augmentation du risque et à une plus grande agressivité du cancer de l’estomac

Un taux bas en folates est associé à un risque augmenté de cancer de l’estomac, aussi bien dans les populations de moins de 60 ans que de plus de 60 ans et aussi bien chez les femmes que chez les hommes.

Dans une étude chez 155 patients atteints par le cancer de l’estomac, un mauvais statut en folates est corrélé à :une invasivité plus grande dans les tissus avoisinants et dans le réseau lymphatique plus de métastases hépatiques une survie réduite.

Lee TY et al, Lower serum folate is associated with development and invasiveness of gastric cancer, World J Gastroenterol, 2014 ; 20(32) : 11313-20

Apports faibles en vitamine B12 et fréquence du cancer du sein

En comparant 1391 témoins et 475 cas de cancers du sein chez des femmes mexicaines, les chercheurs ont mis en évidence  une réduction du risque de 68% pour celles qui bénéficient des apports les plus élevés.

Cette association, déjà significative avant la ménopause, l’est encore plus après la ménopause.

Lajous M, Willett W et al, Folate, vitamin B(6), and vitamin B(12) intake and the risk of breast cancer among Mexican women, Cancer Epidemiol Biomarkers Prev, 2006; 15(3):443–448

Consommation de tomate cuite et cancer de la prostate

Sur 21 études, la consommation élevée de tomates cuites réduit en moyenne de 21% le risque de cancer de la prostate.

Etminan M et al, The role of tomato products and lycopene in the prevention of prostate cancer: a meta-analysis of observational studies, Cancer Epidemiol Biomarkers Prev, 2004 ; 13 (3): 340-5

Apports alimentaires en lycopène et risque de cancer de la prostate

Dans l’étude Physicians’ Health Study comprenant 49898 professionnels de santé, des apports élevés précoces, mais pas récents en lycopène, réduisent le risque de cancer de la prostate de 28%.

Sur un échantillon restreint de patients ayant été dépistés, la réduction des formes léthales de cancer de la prostate atteint 53%

Par ailleurs un lycopène élevé est associé avec une activité angiogénétique réduite.

Zu K et al, Dietary lycopene, angiogenesis, and prostate cancer : a prospective study in the prostate-specific antigen era, J Natl Cancer Inst, 2014 ; 106 (2) : djt430 

Récepteurs à la vitamine D dans de nombreux cancers

Au fur et à mesure des années de nombreuses équipes de chercheurs dont le pionnier a été Colston à Londres dans le cancer du sein, ont découvert que nombre de tumeurs cancéreuses contiennent  des récepteurs à la vitamine D, en particulier :

cancers du sein
cancers du colon
cancers du poumon
cancers osseux
mélanomes

La stimulation de ces récepteurs par la vitamine D entraîne des effets redifférenciants.

Blutt SE, Weigel NL, Vitamin D and prostate cancer, Proc Soc Exp Biol Med, 1999 ; 221 (2) : 89–98

Supplémentation en vitamine D et cancer du sein

Une méta-analyse de l’Ecole de Santé Publique de Harvard arrive à la conclusion que la prise de 2000 UI de vitamine D/j permet la réduction de moitié de la fréquence des cancers du sein.

Garland CF et al, Vitamin D and prevention of breast cancer : pooled analysis, J Steroid Biochem Mol Biol, 2007 ; 103 (3–5) : 708–711

Apports alimentaires en vitamine K et risque de cancer de la prostate

Chez 11 319 hommes de  cohorte Heidelberg d’EPIC, au bout de 8,6 ans 268 cas de cancer de la prostate sont diagnostiqués.

Dans le quartile des hommes ayant les apports les plus élevés en menaquinone (vitamine K2 animale), pas en phylloquinone

(vitamine K1 végétale) le risque de cancer de la prostate est réduit de 35% (non significatif)

le risque de cancer de la prostate avancé est réduit de 63% (significatif).

Nimptsch K et al, Dietary intake of vitamin K and risk of prostate cancer in the Heidelberg cohort of the European Prospective Investigation

into Cancer and Nutrition (EPIC-Heidelberg), Am. J. Clin. Nutr, 2008, 87 (4): 985–92

Des apports supérieurs en vitamine K réduisent les risques de cancer et la mortalité

On évalue les apports en vitamine K de 7216 participants de l’Etude PREDIMED (Prevención con Dieta Mediterránea) qui sont suivis pendant 4,8 ans.

Ceux qui ont des apports plus élevés en phylloquinone (vitamine K1)  bénéficient d’une réduction des risques de cancer de 46% au départ

S’ils augmentent par la suite leurs apports, la réduction des cancers est de  36% pour la vitamine K1, de 49% pour la vitamine K2

de la mortalité cardiovasculaire de 48% pour la vitamine K1, de 24% (non significatif) pour la vitamine K2, de mortalité de toutes causes de 43% pour la vitamine K1, de 45% pour la vitamine K2

Martí Juanola-Falgarona et al, Dietary Intake of Vitamin K Is Inversely Associated with Mortality Risk, J Nutr, 2014, May 1, 113, 187740

Supplémentation en vitamine K2 et risque de cancer du foie

40 femmes japonaises atteintes d’hépatite chronique et à risque de cancer du foie reçoivent soit un placebo soit 45 mg de vitamine K2/j.

La réduction du risque par la vitamine K est de 87%.

Habu D et al,  Role of vitamin K2 in the development of hepatocellular carcinoma in women with viral cirrhosis of the liver, JAMA. 2004 ; 292 (3) : 358-61

Apports en sélénium,risques de cancers, mortalité par cancers

Une méta-analyse des études d’observation montre avec des apports plus élevés en sélénium une réduction de la fréquence des cancers, en particulier de la prostate,de l’estomac, de la vessie (en moyenne 34% chez les hommes, 10% chez les femmes) de la mortalité par cancers de 40%

Vinceti M et al, Selenium for preventing cancer, Cochrane Database Syst Rev, 2014 : CD00519510

Des apports élevés en fer sont corrélés à une augmentation de risque de 10 cancers

Une revue d’études met en avant que des apports élevés en fer augmentent les risques de cancers du

sein
colon
l’oesophage
l’estomac
rectum
vessie
lymphome d’Hodgkin

alors que des apports plus élevés en zinc sont associés à une réduction du risque de 12 cancers :

tous les précédents
du larynx
du naspharynx
de la bouche
de la peau
de la vulve

Par ailleurs une exposition régulière et modérée au soleil est associée à la réduction de 10 des 15 cancers corrélés à des apports élevés en fer ou en zinc.

Grant WB et al, An ecological study of cancer mortality rates including indices for dietary iron and zinc, Anticancer Res, 2008 ; 28 (3B) : 1955-63

Des apports élevés en fer augmentent les risque de cancers du poumon et du colon,au contraire du zinc

34 708 femmes de 55 à 69 ans sont suivies pendant 16 ans.on détecte 700 cancers du poumon.

Dans les trois sextiles supérieurs d’apport en fer l’incidence du cancer du poumon est augmentée de 32%, 70% et 277%.

Dans les sextiles supérieurs d’apport en zinc l’incidence du cancer du zinc est réduite de 16%, 39% et 89%.

La prise concomitante de vitamine C accentue les effets négatifs du fer.

Lee DH et al, Interaction among heme iron, zinc, and supplemental vitamin C intake on the risk of lung cancer : Iowa Women’s Health Study, Nutr Cancer, 2005 ; 52 (2) : 130-7

En ce qui concerne le cancer du colon pour chaque passage d’un sextile au sextile supérieur d’apport en fer le risque de cancer du colon double.

Pour chaque passage d’un sextile au sextile supérieur d’apport en zinc le risque de cancer du colon est divisé par deux.

La corrélation est accentuée dans les deux dimensions par la consommation concomitante d’alcool.

Lee DH et al, Heme iron, zinc, alcohol consumption, and colon cancer : Iowa Women’s Health Study,J Natl Cancer Inst, 2004 ; 96 (5) : 403-7

 

 

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Le Dr Jean-Paul CURTAY, de renommée internationale, est un des pionniers de la nutrithérapie. Il a créé en France la première consultation dans cette discipline médicale nouvelle.