Il existe 3 niveaux de doses en nutrithérapie :
1) la dose nutritionnelle dont le but est d’apporter ce qu’il faut au quotidien pour ne pas être en déficit, pour optimiser les fonctions, pour répondre aux situations de subtilisation
2) la dose correctrice de déficits qui doit être supérieure pour remonter le passif accumulé et recharger les cellules, mais qui est l’objet seulement d’une cure
3) la dose pharmacologique, qui indépendamment de tout déficit vise un effet médicament et qui en général est encore supérieure
Pour le premier niveau certains apports quotidiens recommandés (AQR) , qui viennent d’un décret de 1912 pour empêcher le scorbut, le béri béri, la pellagre, le rachitisme, l’anémie, etc… sont encore valables.
D’autres ont été montré surestimés -, comme le fer et le cuivre, proxydants (l’AQR devrait être en gros divisé par 3 sauf pour les femmes enceintes en ce qui concerne le fer)
D’autres sont très en dessous des besoins. Par ailleurs les doses pour ne pas faire de déficit sont différentes des doses optimales. Par exemple le sélénium : apport quotidien 45 mg; apport recommandé 70 mg; apport optimal autour de 150 mg
Par ailleurs il existe des surutilisations:
par exemple chez la femme enceinte dont le besoin en vitamine B6 est de 10 mg, pas de 2 mg; le stress qui augmente en moyenne de 200 mg par jour les besoins au dessus des AQR; la pollution qui surutilise des antioxydants, de la N acétyl cystéine, etc
Il n’y a pas d’AQR pour les acides aminés.
Enfin les doses pharmacologiques peuvent être très supérieures. Exemple le nicotinamide (vitamine PP) , au lieu des 14 mg de l’AQR, de 500 mg à 1g soit pour l’épargne du tryptophane hépatique en faveur de la sérotonine cérébrale ou de la réparation de l’ADN. Autre exemple, même parfois en perfusion : magnésium contre les accouchements prématurés, les arythmies cardiaques, l’état de mal asthmatique…. ou vitamine C antivirale à 18-20 g IV.
Il est essentiel de se rendre compte que la bonne utilisation d’une vitamine, d’un minéral, d’un acide gras, d’un acide aminé, ou d’un principe actif phytonutritionnel , comme les polyhénols ou les phytooestriogènes, repose non seulement sur le choix du bon principe actif mais aussi sur la bonne dose, la synergie, parfois le timing de la prise en fonctiond e la chronobiologie.
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