Suite à la question d’un étudiant souffrant de fortes perturbations digestives et urinaires, « handicapantes » comme il le dit, liées au stress :
Bonjour,
le stress est favorisé par tout un ensemble de facteurs :
– génétiques, comme une recapture moins efficace du magnésium dans les cellules, ce qui rend plus réactif aux différents stimuli (ce n’est pas une « tare », mais un caractère qui peut être tout à fait bénéfique, sinon il n’y a aurait pas d’artistes) . Cela requiert une modulation par un complément de magnésium non laxatif, liposoluble associé à des rétenteurs cellulaires comme la taurine et de l’arginine (en France D Stress Booster – 3 sticks en cure d’attaque, puis recherche de la dose d’entretien minimale avec laquelle on reste bien)
– developpementaux, certains d’entre eux in utero, puisqu’on sait maintenant que le stress chez la mère modifie l’épigénétique du bébé de façon durable, ce qui change l’expression des gènes. Ceci est réversible par les thérapies et une nutrition adaptée, y compris les vitamines B essentielles à la méthylation, en pariculier B6, B9 et B12
– affectifs, en particulier le lien physique établi avec la mère via l’allaitement et le toucher qui est essentiel à la fondation d’une bonne sécurité. Par manque de connaissances, et du fait que les parents sont aussi porteurs d' »enfants blessés », la plupart d’entre nous nous construisons sur des fondations affectives insuffisantes. Ceci peut aussi se réparer grâce à des « cures de régression » dans un milieu privilégié, comme celui de cures thermales, où bains et massages peuvent contribuer à recréer les circuits neuronaux concernés. La méditation est un outil de réparation de l’amour de soi, sans lequel on ne peut pas se sentir à sa place dans le monde et la société. Je vous conseille la très claire émission avec Fabrice Midal sur ce sujet www.franceculture.fr/player/reecouter?play=4769652. Dormir avec des peluches ou des fourrures, les massages, la sexualité et les thérapies y contribuent aussi. Voir deux auteurs majeurs sur ce sujet : John Bowlby et Léopold Szondi.
– environnementaux : agressions par le bruit et des tas de stimuli non choisis, les milieux scolaires et du travail où l’on croit encore que mettre les gens sous pression va améliorer les résultats, alors que c’est plutôt la confiance, le libre choix et l’ouverture à la participation, par des nombreux toxiques chimiques
– liés au mauvais sommeil (je vais développer toute une série d’article sur ce sujet)
– alimentaires : les intolérances alimentaires qui entraînent le passage par le tube digestif de morceaux insuffisamment digérés de protéines (peptides opioïdes), pour la plupart dérivés des produits laitiers et du gluten. Ceux-ci interfèrent dans le cerveau avec les endorphines, responsables de notre état de bien être (elles sont aussi plus basses en état de manque de plaisirs, de stress, de dépression puisque le neurotransmetteur du dynamisme et de l’humeur, la dopamine, est nécessaire à la sécrétion des endorphines). Ceci nécessite de restaurer la barrière digestive par des probiotiques, de la glutamine, des polyphénols et tout un ensemble de mesures – votre question m’amène à écrire un article sur ce sujet, d’autant plus qu’il y a chaque année en France 20% de personnes nouvelles touchées par ces intolérances alimentaires et qu’elles jouent des rôles importants dans l’hyperactivité, l’autisme, les allergies, l’inflammation, le surpoids, etc…)
– liés à des déficits nutritionnels, en particulier le magnésium (100 % de la population), de vitamine B6 (plus de 90% de la population), de vitamines B9 et B12, de zinc..
Il y a donc tout un programme global à considérer pour intégrer progressivement et durablement ces outils complémentaires, pour se libérer des effets négatifs du stress.
J’espère vous apporter quelques pistes efficaces pour vous aider à trouver la paix et le plaisir d’être.
Bien cordialement vôtre
Jean Paul Curtay
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