Une cinquième constatation qui amène à proposer une révision globale de la formulation des compléments alimentaires d’équilibre quotidien destinés aux différentes catégories de la population est, qu’elles n’ont pas été mises à jour en fonction des nouvelles données publiées sur la comparaison des différentes formes de vitamines et de sels minéraux.
La cyanocobalamine, la forme de vitamine B12 la plus utilisée dans les compléments, en se dissociant, libère un peu de cyanure ! Il serait donc préférable de l’éviter. On peut la remplacer par la méthylcobalamine à la fois pré-activée, ce qui lui donne à la fois une meilleure rétention cellulaire et une plus grande efficacité, en particulier en ce qui concerne les nerfs et le cerveau. De même la forme méthylfolate, pré-activée, est supérieure aux acides folique ou folinique.
En ce qui concerne les vitamines, les formes naturelles de vitamine E devraient être utilisées. En effet les formes synthétiques d’acétate ou de succinate de dl-alpha-tocophérol contiennent huit stéréo-isomères (des formes moléculairement identiques mais à la configuration spatiale différente). Or seul un des huit stéréoisomères, le RRR-d-alpha-tocophérol, qui est sa forme naturelle, présente l’activité antioxydante souhaitée. Les autres apparaissent faire baisser une autre forme de vitamine E, le gamma-tocophérol. Or ce dernier est un très important protecteur anti-inflammatoire, capable de lutter contre un radical libre redoutable, le peroxynitrite. L’idéal est donc d’utiliser un mélange de tocophérols naturels contenant à la fois du RRR-d-alpha-tocophérol et du gamma-tocophérol.
Par ailleurs les compléments devraient être garantis sans :
sucre
édulcorant et autre additif synthétique
colorant ou arôme de synthèse
produits laitiers
gluten
arachide
œuf
Au total, il est temps de mettre à jour les complexes minérovitaminiques à usage quotidien et de mettre à la disposition du corps médical et des consommateurs des formulations intégrant les avancées considérables réalisées ces dernières années en nutrithérapie, et ceci en tenant compte des besoins spécifiques de chaque catégorie de la population.
Ceux des adolescents, très différents de ceux des enfants et des adultes, par exemple, ont été jusqu’à présent totalement occultés.
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