La simple attente de son jour d’anniversaire pourrait être un facteur d’augmentation de la longévité !
« Une étude publiée en 1997, portant sur la population suisse morte de causes naturelles entre le 1er janvier 1969 et le 31 décembre 1992, met en évidence que dans cet échantillon, la mortalité est maximale le jour de l’anniversaire.
Selon une étude publiée en juin 2012, dans la revue scientifique Annals of Epidemiology, il y a plus de risque de mourir le jour de son anniversaire, notamment chez les personnes de plus de 60 ans. L’étude a analysé les cas de 2 millions de personnes mortes le jour de leur anniversaire entre 1969 et 2008, et en a conclu que le risque augmentait de 14 %. Elle explique cela notamment à cause des « facteurs psychologiques », se traduisant par une hausse des suicides de 34,9 % particulièrement chez les hommes. Sont également mentionnées, des augmentations de 28,5 % des accidents meurtriers et de 44 % de décès par des chutes en tout genre. Elle note aussi des hausses de 18,6 % des crises cardiaques (particulièrement chez les hommes), et de 21,5 % d’attaques cérébrales en plus (particulièrement chez les femmes).
Le professeur de psychologie Richard Wiseman explique que pour certains chercheurs, cela est dû à des excès de boissons et de nourritures qui provoquent ensuite la mort. D’autres parlent de l’effet placebo : « Vous savez que la mort n’est pas loin et vous vous accrochez jusqu’au jour J. Et puis, après, c’est le moment de partir »
D’autres études montrent que plus de gens meurent dans les 6 mois qui suivent leur anniversaire que dans les 6 mois qui le précèdent.
Mais évidemment il existe des objectifs encore plus motivants, comme celui d’apporter des contributions culturelles et sociales. Si on connaît de nombreux cas de créateurs meurts précocément – et ce souvent par causes d’épuisement (Mozart, Purcell, Balzac, Van Gogh…), on enregistre aussi de nombreux cas de créateurs longévitaux.
Par exemple :
Démccite qui a eu deux des idées les plus avancées et importantes de l’histoire : que la matière est composée d’atomes et que le siège de la pensée est le cerveau (Aristote pensait que c’était le coeur); aurait vécu 103 ans
Sophocle, le premier grand homme de théâtre, a écrit Electra à 82 ans et serait mort vers l’âge de 90 ans
Hippocrate, le fondateur de la médecine, aurait vécu entre 90 et 100 ans
Le Titien, l’un des plus grands peintres de l’histoire a vécu 88 ans
Bernard de Fontellle (1657-1757), écrivain, philosophe et scientifique, a vécu 100 ans.
Michel Eugène Chevreul, un des fondateurs de la biochimie et de la loi de contrastes des couleurs qui a influencé les impressionnistes et les pointillistes, a vécu plus de 102 ans
Henri Cartan, l’un des fondateurs du groupe Bourbaki et l’un des mathématiciens les plus influents de son époque, aussi grand résistant, a vécu 104 ans.
Alexandra David Neel, l’exploratrice occidentale qui a fait connaître le Tibet, a vécu 101 ans.
Florence Mahoney qui a été à l’origine de l’Institut National de la Santé (NIH), le plus grand réseau de recherche médicale au monde, a vécu 103 ans
Oscar Niemeyer (né le 15 décembre 1907 à Rio de Janeiro, où il est mort le 5 décembre 2012) est un architecte et un designer brésilien, constructeur de Brasilia, et d’un très grand nombre de magnifiques édifices futuristes. Il a vécu 105 ans
Manoel de Oliveira est un réalisateur portugais, né le 11 décembre 1908 à Porto au Portugal. Il est le premier réalisateur centenaire en activité de toute l’histoire du cinéma. Il a été nageur, athlète et coureur automobile de haut niveau.« Cesser de travailler, c’est mourir. Si on m’enlève le cinéma, je meurs ». On lui a remis à Cannes une Palme d’Or pour toute son oeuvre à l’occasion de ses 100 ans. Il continue à tourner des films à 105 ans.
Cela rejoint aussi le concept d’Ikigai qui est pour les Anciens d’Okinawa, de ne jamais perdre de vue « ce qui donne un sens à la vie ».
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