La personne âgée partage avec le nourrisson et la femme enceinte le privilège du plus grand nombre de carences et de déficits nutritionnels et détient le palmarès des plus intenses.
Ceci est dû à la fois à la réduction de ses apports caloriques, de diminution des capacités d’absorption, mais aussi de métabolisation (les capacités d’utilisation par la cellule et ses outils biochimiques).
D’un côté, avec l’âge, le stress oxydatif, l’inflammation et l’exposition aux polluants de tous ordres, les seniors accumulent les pertes de cellules et les dommages sur toutes les catégories moléculaires y compris les bases nucléiques de l’ADN et les composants épigénétiques, dont la méthylation, de l’autre ils manquent de plus en plus des nutriments clés de la protection comme les vitamines C et E, les caroténoïdes, le sélénium, les acides aminés soufrés…., de l’anabolisme et de la réparation comme le zinc, les vitamines B9 et B12….
La méthylation est cruciale dans la prévention des risques cardiovasculaires, de dommages environnementaux (elle participe à la détoxification), de cancers (elle interdit l’expression de gènes responsables de l’invasivité et des métastases), et de déclin cognitif…
Le résultat est un vieillissement accéléré et l’apparition précoce de maladies dégénératives : baisse de vision (cataracte, DMLA), presbyacousie, perte de mémoire, immunodépression, déclins hormonaux, pathologies cardiovasculaires, auto-immunes, cancers, neuro-dégénérescence dont les maladies d’Alzheimer et de Parkinson….
Par ailleurs, les vaccinations ne peuvent pas être efficaces sans corriger le statut en zinc, déficient chez 100 % d’entre eux, puisqu’on ne peut pas produire d’anticorps sans ce minéral…
De plus c’est la population qui consomme le plus de médicaments, tous,ayant de puissants effets anti-nutritionnels, comme les statines sur le coenzyme Q10, un facteur essentiel de l’énergétique, des défenses antioxydantes et de la longévité, les inhibiteurs de l’enzyme de conversion sur le zinc, les inhibiteurs de la pompe à protons sur le magnésium, etc, etc…. !
Il est donc essentiel d’apprendre à établir leur statut nutritionnel et à les amener à entrer dans un programme d’amélioration de leurs apports alimentaires, de correction de leurs déficits, de compensation des effets anti-nutritionnels de leurs médicaments justifiés, ce qui n’est actuellement ni enseigné dans les facultés de médecine, ni pratiqué. On attend que les gens soient malades pour s’occuper d’eux, au mieux on dépiste plus tôt des pathologies déjà installées.
Or, le dernier Baromètre Santé indique que 84% des Français demandent que la prévention devienne l’axe prioritaire de la politique de santé.
Nous avons accumulé beaucoup de connaissances grâce à la biologie moléculaire, les études chez l’animal et les études épidémiologiques, montrant des vieillissements ralentis et une forte réduction de l’incidence des pathologies dégénératives dans plusieurs populations, méditerranéennes et asiatiques.
Ceci permet aujourd’hui de proposer, en cohérence avec toutes ces études, un programme global de ralentissement des phénomènes de sénescence et de prévention de l’ensemble des pathologies dégénératives, comprenant nutrition, complémentation, des protocoles de détoxification d’immunorenforcement, antioxydants, anti-inflammatoires, de gestion du stress et des pulsions, de réparation de l’ADN, de cardio et neuroprotection, de réinjection d’activité physique, intellectuelle, créative et de soutien émotionnel dans le quotidien.
La Nutrithérapie de la personne âgée et anti-âge sera l’objet de deux journées de formation ouvertes aux non médecins les 21 et 22 Juin à Paris (www.ienpa.com)
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