Un gramme de graisse valant 9 calories, perdre un kilo de graisse équivaut à perdre 9000 calories (en fait 8000 du fait de la présence d’environ 10% d’eau emprisonnée dans cette graisse).

Mais il n’y a pas de mystère, pour perdre 1 kg de graisse, il faut bien qu’on arrive à dépenser 8000 calories ou à apporter 8000 calories en moins.

Alors les régimes restrictifs ne sont-ils pas finalement justifiés ?

Et, non, nous avons vu qu’ils s’adaptent et compensent et que la reprise des calories revient à profiter plus qu’avant des calories.

Comment donc se sort-on de ce dilemme ?

On s’en sort donc en ne faisant pas de régime restrictif, mais en négociant un nouveau rapport définitif entre son corps et les calories, où le corps tire plus d’énergie (à dépenser) de moins de calories.

C’est ce qu’on constate à Okinawa, où les Anciens consomment en moyenne 300 calories de moins que nous tout en profitant d’une vitalité nettement supérieure, continuant à effectuer quotidiennement jusqu’après leurs 100 ans, des activités intenses, comme cueillir des pommes plusieurs heures par jour.

Par ailleurs ils ne se privent pas du tout et sont connus pour être de sacrés gourmets, consommant une variété d’aliments exceptionnelle (plus de 256 aliments répertoriés).

En étudiant la manière par laquelle ils arrivent à un tel résultat qui élimine tout risque de surpoids et allonge de manière spectaculaire la durée de vie en bonne santé, on peut profiter de leur expérience.

Les Anciens d’Okinawa n’achètent quasiment pas de produits alimentaires industriels et achètent des produits locaux, pour la plupart frais.

La part des végétaux atteint 78% de ce qu’ils mangent. Or, les végétaux sont riches en eau, en fibres et pauvres en calories. Ils remplissent bien l’estomac et sont satiétogènes, c’est-à-dire qu’ils satisfont et entraînent un arrêt de la prise alimentaire après l’ingestion de moins de calories.

Le caractère satiétogène des aliments est fortement augmenté du fait qu’ils s’interdisent de manger stressé. Chaque repas est un moment privilégié qui mérite des conditions de concentration et de dégustation.

Faites l’expérience de dîner devant le journal télévisé et de comparer le lendemain sans télévision, en ayant mis des fleurs sur une belle nappe.

Vous pourrez faire vous-mêmes l’expérience de la puissance de cette seule mesure. On se concentre sur la nourriture au lieu d’être hypnotisé par l’écran et, en fait, absent à la nourriture qu’on engouffre. On apprécie son goût et quand on se sent rassasié on arrête. Alors que devant la télévision on continue, sans déguster et sans sentir quand son estomac est plein. D’autant plus que le stress des nouvelles pousse la plupart d’entre nous à se remplir, dans une tentative inconsciente de s’anesthésier du stress provoqué par les mauvaises nouvelles.

Les Okinawaïens, comme la plupart des asiatiques, découpent en petits morceaux la nourriture, ce qui lui donne beaucoup plus de volume dans les assiettes, qui par ailleurs sont petites.

Ils ne font jamais de gros repas en dehors des fêtes. Mais peuvent consommer jusqu’à 5 petits repas, complets, dans la journée. 

Cette fragmentation permet de ne pas saturer les circuits de production d’énergie et donc de produire plus d’énergie avec les calories de chaque repas, et d’en laisser moins pour le stockage.

Le résultat est clair : on enregistre zéro surpoids et zéro diabète chez les Anciens d’Okinawa (alors que la nouvelle génération américanisée et fastfoodisée subit le plus fort pourcentage de surpoids et de diabète de toutes les préfectures japonaises… au point que la plupart des parents voient mourir leurs enfants avant eux !).

Chez nous, le dîner– au moment où l’on a le moins besoin de calories et où l’on doit justement ralentir le métabolisme pour la nuit – est toujours le plus riche. Ce qui entraîne 4 raisons de prendre du poids : toutes les calories ne peuvent pas être brûlées, les dépenses sont les plus faibles de toute la journée, la présence de protéines animales, de graisses saturées et de sucres rapides font monter et l’insuline et l’inflammation dans les heures qui suivent le repas, la qualité du sommeil est perturbée.

Commencez par supprimer les protéines animales du dîner, c’est l’une des avancées prioritaires !

Une autre astuce qui marche bien : buvez un grand verre d’eau, un jus de tomate bio ou une bonne infusion avant le déjeuner et mangez un fruit avant le dîner… L’estomac déjà à demi rempli atteindra la satiété encore plus vite.

Ensuite respirez ! Si vous allez voir du côté du Parcours Okinawa, vous verrez que dès la première vidéo, on se focalise sur la respiration et que l’on propose ensuite tout au long des 180 vidéos distillées sur 9 mois,  de respirer à fond et consciemment lors de chacun des rendez vous sur internet (Le Parcours Okinawa, www.parcours-okinawa.fr).

A quoi sert l’oxygène ? A brûler les calories.

Qu’est ce qui amène l’oxygène aux muscles ? La circulation et celle ci est ralentie si l’on ne bouge pas. Le mouvement entraîne une vasodilatation : les vaisseaux s’ouvrent pour amener plus de calories et d’oxygène dans les muscles où ils peuvent être brûlés.

Et plus on refait du muscle, plus on multiplie les centrales énergétiques des cellules : un non sportif peut avoir quelques 5000 mitochondries par cellule musculaire, un athlète jusqu’à 20 000. Une capacité quatre fois supérieure de brûler les calories.

Plus on rebouge, plus on va être capable d’extraire des calories des repas… de l’énergie.

Pour en savoir plus sur les calories et le surpoids :

Jean Paul Curtay, Okinawa, un programme global pour mieux vivre,  2èmeédition, Anne Carrière

Le Parcours Okinawa, 180 vidéos on line et en DVD, www.parcours-okinawa.fr

Willcox DC et al, The Okinawan diet : health implications of a low-calorie, nutrient-dense, antioxidant-rich dietary pattern low in glycemic load, J Am Coll Nutr, 2009, 28 Suppl : 500S-516S

Willcox BJ et al, Caloric restriction, the traditional Okinawan diet and healthy aging: the diet of the world’s longest-lived people and its potential impact on morbidity and lifespan, Ann N Y Acad Sci, 2007, 1114 : 434-55

Akisaka M et al, Energy and nutrient intakes of Okinawan centenarians, J Nutr Sci Vitaminol (Tokyo),1996, 42 : 241-8

B J Rolls et al, What can intervention studies tell us about the relationship between fruit and vegetable consumption and weight management ? Nutr Rev, 2004, 62 (1) : 1-17

K H Duncan et al, The effects of high and low energy density diets on satiety, energy intake, and eating time of obese and nonobese subjects, Am J Clin Nutr. 1983, 37 (5) : 763-7

T T Shintani et al,  Obesity and cardiovascular risk intervention through the ad libitum feeding of traditional Hawaiian diet,Am J Clin Nutr,1991, 53 (6 Suppl) : 1647S-1651S

J H Ledikwe et al, Reductions in dietary energy density are associated with weight loss in overweight and obese participants in the PREMIER trial, Am J Clin Nutr, 2007, 85 (5) : 1212-21

 

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Le Dr Jean-Paul CURTAY, de renommée internationale, est un des pionniers de la nutrithérapie. Il a créé en France la première consultation dans cette discipline médicale nouvelle.